Charles Aznavour - Fraternité paroles de chanson

paroles de chanson Fraternité - Charles Aznavour



Nous rentrions très tard, mêlant
Des vers purs à des chants obscènes
Et l'on s'asseyait sur un banc
Pour regarder rêver la Seine
Sur l'eau rien ne vivait encore
Ainsi qu'une ouvrière lasse
Pressant sur ses flancs ses fils morts
La Seine dormait dans sa crasse
Nos cœurs d'ivrognes s'emplissaient
D'une bienfaisante latrie
Si le soleil, le vent doraient
Les marronniers des Tuileries
Pour mieux évoquer l'ancien soir
Le plâtre et le vin des tavernes
Égayaient nos vieux habits noirs
Et nos plastrons d'hommes modernes
Alors, ayant honte vraiment
De nous connaître aussi lyriques
Nous offrions un coup de blanc
Aux balayeurs mélancoliques
Belle ruse et l'on découvrait
Dans le balayeur, un poète
Si bien que les verres tremblaient
Sur le comptoir, autel de fête
Et pour que ce soir sans égal
Fût perpétué un pandore
On dressait le procès verbal
Parsemé d'attendus sonores



Writer(s): Charles Aznaourian, Andre Salmon


Charles Aznavour - Je M'voyais Déjà
Album Je M'voyais Déjà
date de sortie
03-03-2003




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