Paroles et traduction Fayçal - Baroud d'honneur

Baroud d'honneur

Baroud d'honneur entre le son, ma génétique
Mon éthique, ma phonétique, les leçons et leurs donneurs
Randonneur, j'ai vent des cimes à payer le prix du vrai
L'esprit délivré où parfois le bonheur décime
J'ai pagayé près des apôtres et des douze plaies d'Egypte
Egayé quand ma cohorte rappait mes s dans des cryptes
Frappé par la foudre en de-spee dans la tempête
L'inspi pour poudre d'escampette que ces rimes drapées viennent absoudre
Bunker, séparation, peu d'élus dans le ratio
Trouve le salut dans mon patio, le cœur en réparation
Des louves et des colombes, des corbeaux, des hyènes
Même quand la haine se faisait mienne couve le beau dans mes catacombes
Que le sort m'incombe, d'écrire n'a pas d'égal
Un trésor théologal qu'en dernier ressort je surplombe
Pensif sur la jetée du talent guette en vain l'essor
De leurs poncifs et consorts que bras ballants j'ai rejeté
Ecrivain cacheté, déboussolé par les limbes
Revient consoler les plus humbles, les non-achetés
Les yeux lessivés, noirs, tachetés par le dédain viens bougeons
Cultiver d'espoir nos bourgeons dans leurs jardins de lâchetés
On maudira leurs manies, méditera sur du Tolstoï
Applaudira Isfahani comme ces petits rats du Bolchoï
Une croix sur l'épaule, des sourates sur l'autre clavicule
Disparates sont mes deux pôles, en moi porte une canicule
Tout est cyclique, de mon savoir empirique
De mon pouvoir féérique jusqu'aux avoirs de toutes vos cliques
Rien n'arrive par hasard dans des cuillères en inox
J'ai des prières, des équinoxes, des rives de pierres sous le quasar
De l'égoïsme foudroyé, broyé, refoulé
Des plaines d'autisme foulées, des outils à fourvoyer
Tour à tour noyé par les coups, le deuil et ses ténèbres
Porte cinq doigts autour du cou quand l'œil se pose sur mes vertèbres
Tous vos rois cheminent aveuglés vers Thèbes s'assassinent
Le poids du faux les fait meugler moi je bouquine Kateb Yacine
Mais le mal être du tricard fait que dans nos sphères on s'enferme
Y'a qu'une lettre d'écart entre l'enfer et le ferme
Faut-il se faire aux ordres, aux boas constricteurs
Dos aux lois contradicteur, j'ai du fer du fil à retordre
Là où pour l'aspect d'une répute sous les cieux on se bute
Mes respects aux fils de putes plus qu'à ceux de Belzébuth
Roule à la fraîche en Clio, ni faux derches, ni Jacuzzis
Cherche de l'air, de l'eau quand tout le lot prêche le Uzi
Use des armes de jalousie pour y semer le pus
J'aimerais finir repu dans le charme de l'Andalousie
Frère, mère, père à mes côtés, une princesse à décoder
Des repères de la beauté loin de la cesse et des o.d
Vois nos cœurs tels des Icebergs, la glace se tarir
Des bunkers de Zuckerberg jusqu'à la place Tahrir
C'est le road-trip du courage, des défaites et des fautes
Des belles routes, la tête haute quand dans les tripes s'entête la rage
Une ode à Beyrouth, aux douleurs des pages tournées
Aux émeraudes dans la déroute, à toutes leurs cages contournées
Pour adage: qui vit par le poing meurt démit par le poing d'un tel
J'ai gémit mon génie non loin dans le coin fumeur d'un Motel
J'ai des rêves morts sur un autel et des remords pour l'humain
Orfèvre parmi les mortels, l'or du commun

Final stand

Final stand between the sound, my genetics
My ethics, my phonetics, the lessons and their donors
Hiker, I have wind of the peaks to pay the price of truth
The liberated mind where sometimes happiness decimates
I paddled near the apostles and the twelve plagues of Egypt
Elated when my cohort rapped my s in crypts
Struck by lightning in de-spee in the storm
The inspi for escape powder that these draped rhymes come to absolve
Bunker, separation, few chosen ones in the ratio
Find salvation in my patio, heart under repair
Wolves and doves, crows, hyenas
Even when hatred became mine, nurture beauty in my catacombs
May fate befall me, writing has no equal
A theological treasure that I ultimately overlook
Pensive on the talent pier, watching in vain for success
Of their phonies and consorts whom I have rejected with open arms
Hidden writer, distraught by the limbo
Comes back to comfort the most humble, the unbought
Eyes washed, black, speckled with disdain come on let's move
Cultivate hope for our buds in their gardens of cowardice
We will curse their fads, meditate on Tolstoy
We will applaud Isfahani like those little rats of the Bolshoi
A cross on one shoulder, surahs on the other clavicle
Disparate are my two poles, inside me carries a heat wave
Everything is cyclical, from my empirical knowledge
From my magical power to the assets of all your cliques
Nothing happens by chance in stainless steel spoons
I have prayers, equinoxes, shores of stones under the quasar
Egoism struck down, crushed, repressed
Plains of autism trampled, tools to squander
By turns drowned by the blows, grief and its darkness
Wear five fingers around your neck when the eye rests on my vertebrae
All your kings walk blindly towards Thebes, assassinate each other
The weight of the fake makes them bellow, me, I'm reading Kateb Yacine
But the ill-being of the outcast means that in our spheres we lock ourselves up
There's only one letter apart between hell and the farm
Should we do as we are told, to boa constrictors
Back to the contradicting laws, I have iron wire to twist
Where for the sake of a reputation under the heavens we clash
My respects to the sons of bitches more than to those of Beelzebub
Driving cool in a Clio, no fake derches, no Jacuzzis
Looking for air, for water when the whole lot preaches the Uzi
Using the weapons of jealousy to sow pus there
I would like to end up satiated in the charm of Andalusia
Brother, mother, father by my side, a princess to decode
Landmarks of beauty far from the cease and desists
See our hearts like Icebergs, the ice drying up
From Zuckerberg's bunkers to Tahrir Square
It's the road-trip of courage, defeats and mistakes
Beautiful roads, head held high when rage persists in the guts
An ode to Beirut, to the pains of pages turned
To emeralds in the rout, to all their bypassed cages
For adage: he who lives by the fist dies dismissed by the fist of such a one
I moaned my genius not far away in the smoking room of a Motel
I have dead dreams on an altar and remorse for humanity
Craftsman among mortals, the gold of the common man