paroles de chanson E & Z - HUGO DELIRE

Enzo sort de chez lui, monte dans sa Shelby, sa vielle mustang, avec un paquet d'chips, un sachet d'billes.
Il aimerait avoir vingt ans d'moins, et dans l'coin précis où il vivait quand il n'était encore qu'un bambin.
Caractéristique du type qu'à nagé dix piges dans la masse des victimes du naufrage des années sixteens.
Il prend la route, par à l'aventure, garde la denture???
Envers tout ce qui l'amene???
Dans cette voiture.
Il était peintre avant, était plein d'talent, mais aujourd'hui la vie ne lui inspire plus rien d'marrant.
Il n'savait pas l'enfer qu'sa vie allait devenir, ça y'est Enzo est parti pour n'jamais revenir.
Il file, plein cap vers le sud, à plein gaz vers la chute, impact presque sûr.
Mais plus tard, car la petite bombe clignote rouge, de l'essence en urgence, sa mustange lui dit "au secours".

Il se gare, il sort, et sur lui elle pose son regard, elle trouve à ce gars un irresistible petit air agard, l'air paumé, l'air de planner au dessus des autres, l'air du "j'en ai rien à foutre", l'air du "c'est plus de ma faute".
Assis sur son banc, elle le guette toujours, et j'crois qu'elle ferait tout pour qu'cet instant magique dur longtemps.
Il marche doucement, redressant tout le temps son coupe-vent, s'approche de la boutique et s'engouffre dedans.
Mam'zelle en a vu milles, des flagrants abrutis, des savants gras du bide lubriques qui composent la gente masculine.
Elle suit ce gars, discretement juste des p'tits regards, sans qu'il ne voit, faut tenter un truc avant qu'il se barre.
L'dernier homme qu'elle a vu était un sacré pochard, genre le plus dég' des chaudars, surement le plus taré d'son bar.
Il a dit "soit t'enlève le bas, soit tu descend pas." Sans blague, elle a sauté et la station était à cent pas.

Elle s'apelle Zoé, échoué de l'arche de noé, la gazelle a sauté par dessus bord, c'est noyée.
Top modèle, elle était trop mortelle, c'est demodé, c'est demandé si c'était pas juste un grand manque de volonté.
De sa part???, elle a perdu l'nord puis son apart, jusqu'au phare du port qui aurait pu sauver sa barque.
Elle a derivé,?????, la vie lui a même enlevé ses envies d'avoir un bébé.
Zoé a perdu ses illusions, si le monde va dans le mur elle veut éviter la collision.
C'est une petite polissonne qu'aimait plus les hommes.
Des mecs imbus d'leur personne elle en a vu des tonnes.
C'est perdu d'avance.
Elle aimerait dire qu'elle à juste vécu la chance de ralentir l'effet du cadran.
Danse encore une dernière fois, pas d'regret derrière toi.
Zoé fait c'que tu veux mais dépêche toi.

Enzo rejoint sa Shelby, découvre sa surprise, à la place du sachet d'billes une jolie fille c'est assise.
Elle sourit, seulement pour cacher ses soucis.
Enzo fronce les sourcils, puis il se laisse étourdir.
Il la regarde intensément, mais bon, décidement, la belle inconnue ne se laisse pas impressionner facilement.
Elle est fascinante, les yeux d'un bleu immense, une beauté hallucinante qui impose le silence.
Il allume le contact mais elle ne descend pas.
Tu vois bien qu'la belle ne plaisante pas. "
Chérie sache que ceci est mon ultime voyage." "
Ca m'ira mais c'est avec moi que tu plies bagage." Enzo démarre, se tait devant cette femme de rêve.
C'est avec toi qu' je voulais vivre, c'est avec toi qu'je crève.
C'est trop tard, le rêve n'efface pas les cauchemards.
Ils ne se disent pas "bonjour" mais "aurevoir".
Zoé, entends-tu l'apelle du large,???, on danse sur l'toit des nuages.
J't'emmène en virée sans faire d'éscale et après j't'offrirai l'charme d'un diner dans les étoiles.
Zoé, entends-tu l'apelle du large,???, on danse sur l'toit des nuages.
J't'emmène en virée sans faire d'éscale et après j't'offrirai l'charme d'un diner dans les étoiles."
Etirée telle une panthère, Zoé regarde le compteur, admire son compère, le plus craquant des dompteurs.
Ca fait bien cinq heures qu'ils roulent à travers d'pleins d'petites routes.
Ils savent bien que pour c'qui s'trame il n'y a point de discours.
Ils se taisent, se caressent avec maladresse, se donnent de la tendresse juste pour qu'il n'y ai pas d'malaise.
Mais la falaise, se rapproche de plus en plus, c'est là qu's'arrête la magie de l'aventure.
Il lache le volant, elle lache quelques larmes, la belle a les cheveux au vent, il sent qu'enfin souffle le calme.
Elle oublie, elle l'enlace, elle sourit, elle l'embrasse, elle rougit, ça s'efface, elle rugit, ils s'embrasent, et ils embarquent à bord du dernier métro, plus d'rétro, sans rétrograder au dessus de cette mer d'émeraude.
La Shelby décolle, commence à quitter l'sol, puis s'envole, fonce dans le vide avec une vitesse folle.
La voiture reste suspendue.
Comme ils sont de plus en plus mort, se serrent de plus en plus fort.
La mustang va-t-elle finir par plonger en bas?
Suspens, le compte à rebours est tombé en panne.