paroles de chanson Jeanne La Rousse - Jean-Louis Murat
Un
enfant
dort
à
sa
mamelle;
Elle
en
porte
un
autre
sur
le
dos
L'aîné
qu'elle
traine
après
elle,
Gèle
pieds
nus
dans
ses
sabots
Hélas!
des
gardes
qu'il
courrouce,
Au
loin
le
père
est
prisonnier
Dieu,
veillez
sur
Jeanne-la-Rousse;
On
a
surpris
le
braconnier.
Je
l'ai
vu
heureuse
et
parée;
Elle
cousait,
chantait,
lisait
Du
magister
fille
adorée,
Par
son
bon
coeur
elle
plaisait,
J'ai
pressé
sa
main
blanche
et
douce,
En
dansant
sous
le
marronnier,
Dieu,
veillez
sur
Jeanne-la-Rousse;
On
a
surpris
le
braconnier.
Un
fermier
riche
et
de
son
âge,
Qu'elle
espérait
voir
son
époux,
La
quitta,
parce
qu'au
village
On
riait
de
ses
cheveux
roux,
Puis
deux,
puis
trois;
chacun
repousse
Jeanne
qui
n'a
pas
un
denier
Dieu,
veillez
sur
Jeanne-la-Rousse;
On
a
surpris
le
braconnier.
Mais
un
vaurien
dit
"Rousse
ou
blonde,
"Moi,
pour
femme,
je
te
choisis.
"En
vain
les
gardes
font
la
ronde;
"J'ai
bon
repaire
et
trois
fusils.
"Faut-il
bénir
mon
lit
de
mousse;
"Du
château
payons
l'aumonier."
Dieu,
veillez
sur
Jeanne-la-Rousse;
On
a
surpris
le
braconnier.
Doux
besoin
d'être
épouse
et
mère
Fit
céder
Jeanne
qui,
trois
fois,
Depuis,
dans
une
joie
amère,
Accoucha
seule
au
fond
des
bois.
Pauvres
enfants!
chacun
d'eux
pousse
Frais
comme
un
bouton
printanier.
Dieu,
veillez
sur
Jeanne-la-Rousse;
On
a
surpris
le
braconnier.
Quel
miracle
un
bon
coeur
opère!
Jeanne,
fidèle
à
ses
devoirs,
Sourit
encor,
car,
de
leur
père,
Ses
fils
auront
les
cheveux
noirs.
Elle
sourit;
car
sa
voix
douce
Rend
l'espoir
à
son
prisonnier.
Dieu,
veillez
sur
Jeanne-la-Rousse;
On
a
surpris
le
braconnier.
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