paroles de chanson Leçon de piano - Sëar Lui-Même
Il
a
huit
ans,
joue
comme
un
p'tit
virtuose
des
Beaux-Arts
Récite
le
rosaire,
deux
jolies
fossettes,
et
un
faux
air
de
Mozart
Les
autres
disent
qu'il
s'habille
zarre-bi
Un
style
qui
plaît
aux
vieilles
et
aux
vieux
fous
à
qui
il
joue
Beethoven
ou
Vivaldi
Il
est
très
pieux,
pour
son
jeune
âge
Pour
son
âme
ne
s'confesse
qu'à
Dieu,
en
dehors
il
parle
très
peu
On
sait
jamais
c'qu'il
pense,
car
il
ne
laisse
rien
transparaître
Un
permanent
mal-être
qu'il
trimbale
à
distance
A
l'école
le
p'tit
est
stable,
les
profs
en
sont
garants
Pas
d'carence,
les
parents
sont
fiers
de
leur
p'tit
Einstein
Mais
lui,
il
n'a
pas
d'amis,
il
aime
sa
famille,
il
fait
ça
pour
eux
Mais
en
secret
est
amoureux
d'Nathalie
Et
son
cœur
s'assombrit,
elle
ne
le
voit
pas
Ce
jour-là,
il
la
suit
car
la
nuit
tout
les
chats
sont
gris
Lundi
matin
il
est
là,
où
est
Nathalie?
Ce
jour-la
il
fait
beau,
on
la
retrouve
le
ventre
gonflé
d'eau
dans
la
Tamise
X2
Oh
oh
Attention,
a
lui,
dans
la
nuit
Car
si
tu
entends
sa
chanson
C'est
que,
tu
as
des
ennuis
Il
a
treize
ans
et
alors
quoi?
Toujours
aussi
bon
élève,
borné
Et
n'ouvre
toujours
pas
les
lèvres,
jusqu'à
présent
Ces
amis
sont
mornes,
sappés
comme
les
Stones
Ferme
les
stores
tu
pourras
voir
qu'ils
collectionnent
les
animaux
mort
(merde)
Papa
aimerait
qu'on
l'produise
Dans
cette
optique
certain
grand
profs
prodiguent
leurs
conseils
au
p'tit
prodige
Jusqu'au
jour
ou
une
demoiselle
Sophie
s'présente,
très
grande
aisance
Vraiment
plaisante,
les
hanches
très
amples
La
regarde
fixement,
on
retrouvera
son
crâne
brisé
par
un
impact
dans
un
parc
L'histoire
finit
tristement
Il
a
quinze
ans
et
son
bac
avec
mention,
vise
les
grandes
écoles
Il
a
appris
les
codes
dans
cette
pension
Les
sopranos
se
poussent
pour
être
promu
à
ses
cotés
Son
talent
au
piano
est
reconnu
de
tous
La
situation
s'empire,
mais
lui
s'en
tire
toujours
Les
flics
le
déplore
mais
les
corps
s'empilent
toujours
X2
Vingts
ans,
première
année
d'médecine,
premier
d'sa
promotion
Apprends
ses
leçons
entre
deux
batailles
de
polochon
Il
a
appris
à
feindre
les
sentiments,
ne
ressent
rien
Comme
un
mannequin
en
vitrine,
sans
victime
la
vie
est
sans
piments
Virée
nocturne
du
coté
d'Pigalle
Un
p'tit
mac
qui
s'fait
au
rasoir
pour
savoir
qui
gagne
Il
tatoue
la
lame
du
coté
de
la
gorge,
le
voit
sombrer
Lui
prend
son
blé,
avant
d'tomber
le
type
est
déjà
mort
Son
père
est
fier
de
lui,
il
enchaîne
les
concerts
Et
va
brûler
son
cierge
quand
il
opère
de
nuit
Une
haine
trop
ancienne
dit-il,
quand
il
marche
sur
l'asphalte
Chaque
femme
est
une
victime
potentielle
Trente
ans
et
les
rivières
l'ont
vues
lâcher
du
leste
Les
flics
fâchés
ont
pourchassés
le
funambule
funeste
On
n'compte
même
plus
ses
morts,
rôde
toujours,
sa
rage
pour
l'nourrir
Combien
avant
d'mourir
ont
entendu
ces
notes...
X2
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