Текст и перевод песни Francisco Canaro - El Adiós

El Adiós

En vano el alma, con voz velada
Volcó en la noche la pena,
Sólo un silencio, profundo y grave
Lloraba en mi corazón.

En la tarde que en sombras se moría
Buenamente nos dimos el adiós,
Mi tristeza profunda no veías
Y al marcharte sonreíamos los dos.
Y la desolación, mirándote partir
Quebraba de emoción mi pobre voz,
El sueño más feliz moría en el adiós
Y el cielo para mí, se oscureció.

Sobre el tiempo transcurrido
Vives siempre en mí,
Y esos campos que nos vieron
Juntos sonreír,
Me preguntan si el olvido
Me curó de ti.
Y entre los vientos
Se van mis quejas,
Muriendo en ecos, buscándote,
Mientras que, lejos
Otros brazos y otros besos
Te aprisionan y me dicen
Que ya nunca has de volver.

Cuando vuelva a lucir la primavera
Y los campos se pinten de color,
Otra vez el dolor y los recuerdos
De nostalgias llenarán mi corazón.
Las aves poblarán, de trinos el lugar
Y el cielo volcará su claridad.
Pero mi corazón en sombras vivirá
Y el ala del dolor te llamará.

En vano el alma con voz velada
Dirá a la luna su pena,
Y habrá un silencio profundo y grave
Llorando en mi corazón.

Les Adieux

En vain mon âme, avec une voix voilée
A déversé la peine dans la nuit,
Seul un silence, profond et grave
Pleurait dans mon cœur.

Dans l'après-midi qui mourait dans les ombres
Nous nous sommes dit au revoir,
Tu ne voyais pas ma profonde tristesse
Et en partant, nous avons souri tous les deux.
Et la désolation, en te regardant partir
Brisait ma pauvre voix d'émotion,
Le rêve le plus heureux mourait dans les adieux
Et le ciel s'est obscurci pour moi.

Sur le temps qui a passé
Tu vis toujours en moi,
Et ces champs qui nous ont vus
Sourire ensemble,
Me demandent si l'oubli
M'a guéri de toi.
Et parmi les vents
S'en vont mes plaintes,
Mourant en échos, te cherchant,
Alors que, loin
D'autres bras et d'autres baisers
Te tiennent captive et me disent
Que tu ne reviendras jamais.

Quand le printemps reviendra
Et que les champs se teindront de couleurs,
La douleur et les souvenirs
Rempliront à nouveau mon cœur de nostalgie.
Les oiseaux peupleront les lieux de leurs chants
Et le ciel déversera sa clarté.
Mais mon cœur vivra dans les ombres
Et l'aile de la douleur t'appellera.

En vain mon âme avec une voix voilée
Dira à la lune sa peine,
Et il y aura un silence profond et grave
Pleurant dans mon cœur.