Текст песни Hexagone - Nicola Sirkis
Ils
s'embrassent
au
mois
de
Janvier,
Car
une
nouvelle
année
commence,
Mais
depuis
des
éternités
L'a
pas
tell'ment
changé
la
France.
Passent
les
jours
et
les
semaines,
Y
a
qu'le
décor
qui
évolue,
La
mentalité
est
la
même:
Tous
des
tocards,
tous
des
faux
culs
Ils
sont
pas
lourds,
en
février,
à
se
souvenir
de
Charonne,
Des
matraqueurs
assermentés
Qui
fignolèrent
leur
besogne,
La
France
est
un
pays
de
flics,
à
tous
les
coins
d'rue
y'en
a
100,
Pour
faire
règner
l'ordre
public
Ils
assassinent
impunément
Quand
on
exécute
au
mois
d'mars,
De
l'autre
côté
des
Pyrénées,
Un
arnachiste
du
Pays
basque,
Pour
lui
apprendre
à
s'révolter,
Ils
crient,
ils
pleurent
et
ils
s'indignent
De
cette
immonde
mise
à
mort,
Mais
ils
oublient
que
la
guillotine
Chez
nous
aussi
fonctionne
encore
Etre
né
sous
le
signe
de
l'hexagone,
C'est
pas
c'qu'on
fait
d'mieux
en
c'moment,
Et
le
roi
des
cons,
sur
son
trône,
J'parierai
pas
qu'il
est
all'mand
On
leur
a
dit,
au
mois
d'avril,
à
la
télé,
dans
les
journaux,
De
pas
se
découvrir
d'un
fil,
Que
le
printemps
c'était
pour
bientôt,
Les
vieux
principes
du
seizième
siècle,
Et
les
vieilles
traditions
débiles,
Ils
les
appliquent
tous
à
la
lettre,
Y
me
font
pitié
ces
imbéciles
Ils
se
souviennent,
au
mois
de
mai,
D'un
sang
qui
coula
rouge
et
noir,
D'une
révolution
manquée
Qui
faillit
renverser
l'Histoire,
Je
me
souviens
surtout
d'ces
moutons,
Effrayés
par
la
Liberté,
S'en
allant
voter
par
millions
Pour
l'ordre
et
la
sécurité
Ils
commémorent
au
mois
de
juin
Un
débarquement
d'Normandie,
Ils
pensent
au
brave
soldat
ricain
Qu'est
v'nu
se
faire
tuer
loin
d'chez
lui,
Ils
oublient
qu'à
l'abri
des
bombes,
Les
Francais
criaient
"Vive
Pétain",
Qu'ils
étaient
bien
planqués
à
Londres,
Qu'y
avait
pas
beaucoup
d'Jean
Moulin
Etre
né
sous
le
signe
de
l'hexagone,
C'est
pas
la
gloire,
en
vérité,
Et
le
roi
des
cons,
sur
son
trône,
Me
dites
pas
qu'il
est
portugais
Ils
font
la
fête
au
mois
d'juillet,
En
souv'nir
d'une
révolution,
Qui
n'a
jamais
éliminé
La
misère
et
l'exploitation,
Ils
s'abreuvent
de
bals
populaires,
D'feux
d'artifice
et
de
flonflons,
Ils
pensent
oublier
dans
la
bière
Qu'ils
sont
gourvernés
comme
des
pions
Au
mois
d'août
c'est
la
liberté,
Après
une
longue
année
d'usine,
Ils
crient:
"Vive
les
congés
payés",
Ils
oublient
un
peu
la
machine,
En
Espagne,
en
Grèce
ou
en
France,
Ils
vont
polluer
toutes
les
plages,
Et
par
leur
unique
présence,
Abîmer
tous
les
paysages.
Lorsqu'en
septembre
on
assassine
Un
peuple
et
une
liberté,
Au
cœur
de
l'Amérique
latine,
Ils
sont
pas
nombreux
à
gueuler,
Un
ambassadeur
se
ramène,
Bras
ouverts
il
est
accueilli,
Le
fascisme
c'est
la
gangrène
à
Santiago
comme
à
Paris
Etre
né
sous
le
signe
de
l'hexagone
C'est
vraiment
pas
une
sinécure
Et
le
roi
des
cons,
sur
son
trône
Il
est
français,
ça
j'en
suis
sûr
Finies
les
vendanges
en
octobre,
Le
raisin
fermente
en
tonneaux,
Ils
sont
très
fiers
de
leurs
vignobles,
Leurs
"Côtes-du-Rhône"
et
leurs
"Bordeaux"
Ils
exportent
le
sang
de
la
terre
Un
peu
partout
à
l'étranger,
Leur
pinard
et
leur
camembert
C'est
leur
seule
gloire
à
ces
tarés
En
Novembre,
au
salon
d'l'auto,
Ils
vont
admirer
par
milliers
L'dernier
modèle
de
chez
Peugeot,
Qu'ils
pourront
jamais
se
payer,
La
bagnole,
la
télé,
le
tiercé,
C'est
l'opium
du
peuple
de
France,
Lui
supprimer
c'est
le
tuer,
C'est
une
drogue
à
accoutumance
En
décembre
c'est
l'apothéose,
La
grande
bouffe
et
les
p'tits
cadeaux,
Ils
sont
toujours
aussi
moroses,
Mais
y
a
d'la
joie
dans
les
ghettos,
La
Terre
peut
s'arrêter
d'tourner,
Ils
rat'ront
pas
leur
réveillon;
Moi
j'voudrais
tous
les
voir
crever,
étouffés
de
dinde
aux
marrons
Etre
né
sous
le
signe
de
l'hexagone,
On
peut
pas
dire
que
ca
soit
bandant
Si
l'roi
des
cons
perdait
son
trône,
Y
aurait
50
millions
de
prétendants
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