paroles de chanson L'art raffiné de l'ecchymose - Lucio Bukowski & Nestor Kéa
Je
vois
des
toiles
d'Odilon
Redon
là
où
rues
sont
noires
De
belles
histoires
de
suicides
dans
l'édition
du
soir
J'ai
trié
mes
rêves,
étiré
mes
vers
Respiré
l'éther,
resquillé
les
pertes
et
maquillé
les
cernes
Le
monde
dans
la
paume,
j'ai
accusé
l'atome
Sur
fond
d'Alain
Bashung
j'ai
récusé
la
forme
Observer
l'orage
est
une
lutte
mortelle
Le
temps:
le
proxénète
violent
d'un
rude
bordel
Eviter
les
balles
est
l'apanage
des
grands
Hors
des
eaux
stagnantes
du
barrage
des
gens
Demain,
je
lirai
Bergson
et
Adorno
La
vie
est
belle
et
laide
comme
une
actrice
porno
Pourquoi
les
abeilles
disparaissent-elles
sans
traces?
Pourquoi
mes
pareils
disent
que
les
pièces
s'encrassent?
Ils
jettent
eux-même
leurs
saloperies
au
sol
Chouillent
en
masquant
le
tout
d'une
bombe
aérosol
Je
sors
de
ma
poche
une
vieille
photographie
Lui
souris,
la
range
et
puis
rêvasse
ainsi
Échappé
des
griffes
serrées
de
l'esprit
servile
Je
suis
un
homme
solitaire
dans
un
Jean-Pierre
Melville
J'aime
la
vie
comme
une
femme
aux
yeux
profonds
Dans
l'noir
je
sens
beaucoup
mieux
ses
formes,
au
fond
Pourquoi
ces
mots
quand
je
me
sens
muet?
Parvenant
à
peine
à
ébaucher
ce
que
j'voudrais
exprimer
Pas
assez
pour
m'en
approcher
Pas
de
sens
assez
solides
pour
m'y
raccrocher
Et
c'est
la
chute
l'ami,
quand
la
lutte
m'a
dis
Qu'elle
était
perdue
d'avance,
je
n'l'ai
pas
cru,
pardi
Tout
me
paraît
vain
durant
ce
court
passage
De
nos
existences
sous
formes
de
lourds
bagages
Laisser
ses
propres
ruines
comme
l'ancienne
Carthage
Le
souffle
d'une
bombe
H
en
guise
de
seul
partage
Disons
qu'j'ai
mieux
pour
toi
et
moi
Disons
que
j'vise
autre
chose,
la
différence
entre
croire
et
voir
Et
je
m'échappe
mieux
des
chapes
que
les
charognards
du
temps
Ont
coulées
dans
l'océan
furieux
de
chaque
cœur
Varie
en
douleurs
selon
les
équinoxes
Voici
en
quoi
consiste
l'art
raffiné
de
l'ecchymose
Faire
couler
l'eau
bouillante
sur
le
Sakura
Laisser
infuser
sur
un
fond
d'Afu-Ra
Songer
que
l'avenir
est
la
seconde
suivante
Et
que
la
terreur
est
au
pire
enivrante
J'n'ai
que
l'arme
de
la
vertu
contre
le
rire
du
vice
Ces
mots
couchés
sur
du
papier
me
tirent
du
vide
R
le
thé
dans
la
tasse
encore
froide
Modifie
les
équilibres
de
leur
monde
stable
Connais-tu
des
hommes,
des
femmes
de
cœur
sincère?
Si
oui
demeure
près
d'eux
loin
du
décor
infect
Ne
pas
désespérer
est
la
première
des
trêves
Une
chambre
dans
la
zone
qui
réalise
tes
rêves
De
la
noirceur
je
ne
suis
pas
l'élève
Mais
le
fruit
étrange
et
inspiré
que
l'art
élève
Accepter
le
doute
c'est
remporter
la
guerre
La
seule
promesse
de
Dieu
c'est
le
retour
en
Terre
Je
leur
parle
d'amour,
ils
crient
"Expiation"
Ceci
n'est
pas
un
texte:
c'est
une
expiration
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