paroles de chanson Sisyphe - Lucio Bukowski & Nestor Kéa
Seul
le
premier
vers
coûte,
le
reste
suivra
Yo,
qui
vivra
vira
ivre
Créer
un
empire,
souffler
sur
les
cendres
Comme
Sisyphe
j'grimpe
la
pente
pour
mieux
la
redescendre
Evidemment
rien
n'change,
tout
n'est
que
point
de
vue
Au
carrefour
des
illusions
il
n'y
a
point
de
rue
Quelques
putes
en
haillons,
ils
les
appellent
Espoir
Deux
ou
trois
clochards
qu'ils
auront
oublié
l'soir
J'gratte
un
texte
de
plus
dès
que
le
spleen
s'immisce
Quand
j'ai
le
blues,
j'en
écoute
un
de
Bessie
Smith
Vous
salue
bien
bas
mes
frères
et
sœurs
La
poésie
est
un
meilleur
antidépresseur
Nos
sapes
sont
des
tombes,
le
métro
en
guise
de
nécropole
Nous:
vulgaires
guillotinés
au
maigre
col
Ce
monde
c'est
l'art,
Dieu
et
l'homme
dans
un
viseur
Fruit
du
siècle
des
guerres
totales
et
du
téléviseur
Songez
à
l'horaire,
vous
chantez
à
l'oreille
A
l'orée
des
ères
désertes,
d'un
morceau
d'sommeil
Avec
la
triste
mine
d'un
rêve
gâché
Bâtis
mon
soleil
à
l'ombre
d'un
vers
mâché
Il
n'y
plus
qu'des
cris
dans
des
fonds
d'trachée
Les
espoirs,
les
plus
beaux
meurent
sur
des
pages
tâchées
Ça
n'annonce
rien
d'beau
comme
une
volée
d'dragées
Le
nectar
du
temps
tourne
jusqu'à
être
craché
Étrange
comme
on
s'enlise
dans
nos
propres
luttes
Organisant
avec
méthodes
nos
propres
chutes
J'goûte
la
beauté
comme
un
épais
tourment
Loupe
le
virage
quand
les
choses
prennent
un
mauvais
tournant
Creuser
en
soi
comme
Antonin
Artaud
J'utilise
ma
foi,
ma
plume
et
mon
putain
d'argot
Aucune
montre
au
poignet
pour
éviter
l'abîme
Aucun
lest
au
cœur
pour
mieux
viser
la
cime
Il
n'y
aura
pas
d'révolution,
nos
âmes
sont
déjà
des
ruines
Et
tout
l'monde
le
saurait
si
le
Diable
savait
faire
des
rimes
Les
créateurs
s'enlisent
dans
des
quatrains
de
braises
La
destruction
est
immanente
comme
l'instinct
de
baise
Le
bonheur
n'est
jamais
qu'une
idée
libérale
De
considérable
notre
chute
est
devenu
sidérale
L'Homme
vivant
encaisse
avant
d'finir
en
sang
Chaque
échec:
un
coup
d'couteau
dans
tes
rêves
d'enfants
J'enfile
une
paire
de
pompes,
la
vie
sera
ma
part
de
rêve
Hors
du
temps
en
attendant
que
ce
bâtard
me
crève
Au
fond
d'un
bar
pourri,
j'écris
un
texte
de
plus
Et
sans
ma
plume
je
n'suis
qu'un
mec
de
plus
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